Afin que ces effets se concrétisent, il est nécessaire que les États s’engagent à porter et à mettre en œuvre les textes et les projets communautaires. Or les États membres des communautés économiques régionales (CER) africaines, officiellement très favorables à l’intégration régionale, sont souvent pointés du doigt, peut-être à tort, pour leur manque d’engagement effectif dans le processus d’intégration.
Prenons l’exemple de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’UEMOA se distingue par la stabilité de sa monnaie unique, sa coordination fiscale avancée, et la qualité de son suivi du processus d’intégration monétaire, financière, et commerciale. Pourtant, l’UEMOA est, au même titre que les autres CER africaines, confrontée à la nécessité d’assurer la coopération entre des États aux profils et aux intérêts variés.
Face à ce défi, alors que la menace de sanctions reste un instrument peu effectif et peu crédible dans l’UEMOA, l’engagement des États membres en faveur des orientations et décisions prises collectivement constitue un mode d’action privilégié pour faire avancer l’intégration dans l’Union. Ceci implique une application rigoureuse des actes et des politiques communautaires. Et pour que les États prennent conscience de la nécessité de s’engager davantage dans ce processus d’intégration, il faut pouvoir mesurer cet engagement et leur montrer que ce dernier leur sera bénéfique.