Au Burkina Faso, les artisans miniers se servent des produits chimiques dans l’extraction du minerai malgré l’interdiction des textes réglementaires. Or ces produits chimiques, notamment le mercure, le cyanure, les explosifs et autres, dans le traitement de l’or sont hautement nocifs pour l’homme et l’environnement.
C’est pourquoi, selon les panélistes, de nouvelles technologies de traitement de l’or ont été développées pour réduire, voire mettre un terme à l’utilisation de ces substances. Il s’agit des chaînes de traitement de l’or qui permettent de concentrer le minerai et de passer directement à la fusion sans obligatoirement utiliser le mercure. De ce fait, plusieurs machines interviennent dans le processus. Il s’agit, entre autres, du Goldkacha, de la table vibrante, du broyeur, du concasseur et du Gold drop.
Le traitement mécanique améliore la rentabilité. En effet, l’utilisation de ces technologies innovantes dans le secteur minier artisanal permet d’améliorer le taux de récupération de l’or en le faisant passer de 70 à 80%, de réduire la pénibilité du travail et de protéger l’homme et l’environnement contre l’utilisation des substances dangereuses.
Ces nouvelles technologies d’exploitation et de traitement du métal jaune présentent d’énormes avantages, a en croire le représentant des artisans miniers, Mamoudou Koama. Cependant, l’État doit permettre d’abord aux artisans miniers d’acquérir des permis d’exploitation car les nouvelles technologies ne peuvent pas être utilisées sur des sites non reconnus, a-t-il souhaité. De plus, ces technologies ne sont pas accessibles aux artisans du point de vue des coûts, toujours selon lui. De ce fait, il a plaidé, au nom des artisans miniers, pour des mesures d’accompagnement afin de leur permettre d’acquérir ces machines